Le sens premier de l'agriculture est de permettre aux femmes et aux hommes de se nourrir et d'être en bonne santé grâce à leur alimentation. Aujourd’hui, elle a aussi la responsabilité de s’adapter au changement climatique et d’arrêter d’y contribuer, tout en assurant le bien-être et la santé des agriculteurs eux-mêmes.
Ces constats font désormais consensus. Mais pas les trajectoires qui permettront d’y arriver. Ce choix de trajectoire est en effet politique, aux échelles nationale comme locale : il consiste forcément à faire perdre certains (par exemple, les acteurs de la filière des produits phytosanitaires) et faire gagner d’autres.
Comment envisager une trajectoire alternative à celle du 20è siècle qui a reposé sur la maximisation du rendement, avec tous les impacts environnementaux associés (appauvrissement des sols, pollution des eaux, émissions de gaz à effet de serre) ?
Quels compromis sont possibles pour faire évoluer les systèmes agricoles et alimentaires ?
Comment engager des réalisations concrètes dans le sens de la transition agricole, en s’appuyant sur une force collective qui vient de l'identité du territoire ?
Comment renforcer les liens entretenus avec les élus et les citoyens afin de maintenir les agriculteurs dans la société ?
Intervenants :
Michel BERHOCOIRIGOIN, président fondateur de l'association de développement agricole et rural Euskal Herriko Laborantza Ganbara au Pays Basque
Christian COUTURIER, directeur de Solagro
Daniel LEFEUVRE, agriculteur, maire adjoint à l'énergie du Mené
---
Cette table ronde s’est déroulée dans le cadre d’une conférence plénière le vendredi 25 septembre 2020 dans le Mené, en clôture des 10e rencontres nationales "énergie et territoires ruraux, vers des territoires à énergie positive".