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COMPARE AVEC LE LPG, LE GTL POURRA ETRE UTILISE SANS MODIFIER LES VOITURES

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JACQUES MAUDOUX [LETTRE D'INFORMATION DE]

5/11/03

B5

Automobile ; Belgique ; Moteur diesel

Du gaz liquide dans les moteurs diesel en 2006 FRÉDÉRIC SOUMOIS Du gaz liquide dans les moteurs diesel sans aucune modification de l'allumage ou de la carburation, c'est la nouveauté qu'a présentée mardi à Bruxelles le pétrolier Shell en partenariat avec le constructeur Volkswagen. Celui-ci l'a testé durant des mois dans sa nouvelle Golf, en atteignant des résultats écologiques meilleurs qu'avec du diesel traditionnel (26 % d'émissions de particules et 91 % de monoxyde de carbone en moins). Comme son « vieux » cousin, le LPG, le GTL (pour « gas to liquids ») présente un profil écologique bien meilleur que les carburants traditionnels, notamment en n'émettant pas de soufre. Le carburant est actuellement produit en Malaisie et une nouvelle usine va être construite au Qatar pour en produire davantage dès 2008. Des bus roulent déjà au GTL à Bangkok et à Athènes, deux villes écrasées par la pollution atmosphérique. Et on le teste pour le moment à Londres. L'innovation a été saluée par les commissaires européens de la Recherche et des Transports. Pourtant, il s'agit là d'un carburant fossile, non renouvelable, et qui produit du dioxyde de carbone comme ceux qu'il entend remplacer. Mais pour le pétrolier et le constructeur de voitures, le GTL n'est que la première marche sur la voie des nouveaux carburants. Outre qu'il transpose la dépendance énergétique énorme du pétrole brut vers le gaz, le GTL est surtout un carburant de haute technologie. S'il fonctionne dans n'importe quel diesel, il fonctionnera encore mieux dans les moteurs ultrasophistiqués que les constructeurs mettent peu à peu sur le marché et qui bénéficient globalement des effets de l'injection directe. Car le moteur à explosion, donc la technologie date de plus d'un siècle, est une « catastrophe énergétique », un système qui perd en route largement plus de la moitié de l'énergie produite. C'est à cette marge de progression que s'attaquent les ingénieurs de VW et de Shell avec un moteur et un carburant élaborés en parallèle. La Commission européenne encourage globalement cette démarche à hauteur de 23 millions d'euros et compte l'augmenter. Objectif : accroître la part de marché des biocarburants, produits à partir du règne végétal et donc renouvelables, à hauteur de 2 % en 2005 et 5,75 % en 2010. La Shell, pas bête, vient de racheter clé en main « Corporation », le leader mondial du bioéthanol. Après les carburants fossiles de haute technologie comme le GTL, les carburants biologiques puis les carburants « neutres en CO2 » (qui en recyclent autant qu'ils en produisent) sont les étapes vers la pile à hydrogène. Etre le premier à breveter une manière de stocker aisément de l'hydrogène solidifié à moins 250 degrés est en effet le rêve lointain de tous les pétroliers∑ Toujours pas bête, la Shell a ouvert en avril dernier une usine à Reykjavik pour produire de l'hydrogène à grande échelle.

Sous-titre : BELGIQUE

N° : 51103

Langue : Français

Niveau d'autorisation : 0

Sommaire : P. 0000 à P. 0000

Centre 1 : CLER - Revue

Date modification : 25/05/05

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