gir pour l'environnement et l'Association pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes (ANPCEN), en partenariat avec 15 structures1 et le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer organisent, le 24 octobre 2009, la première édition du Jour de la Nuit. L'événement national a été présenté le 10 septembre lors d'une conférence de presse à l'observatoire de Paris. Le choix du 24 octobre n'est pas le fruit du hasard. Il coïncide avec le passage à l'heure d'hiver et les Nuits galiléennes. A l'occasion du 400e anniversaire de l'observation du ciel par Galilée, des observations de Jupiter et de ses satellites seront organisées dans toute la France les 23 et 24 octobre prochains. Les buts à atteindre : L'organisation du Jour de la Nuit poursuit différents objectifs : faire reconnaître la pollution lumineuse et la nécessité de protéger la nuit, sensibiliser le public aux résultats de cette pollution et exprimer la détermination de la France concernant les enjeux climatiques et les économies d'énergie avant le sommet de Copenhague en décembre 2009. A ce jour, les organisateurs recensent 66 manifestations dans toute la France mais les inscriptions restent ouvertes jusqu'au 24 octobre. Ces animations se répartissent en plusieurs catégories : extinction d'une partie de l'éclairage public, sortie nature, observation des étoiles et activité en intérieur. Les initiatives doivent respecter la charte d'engagement du Jour de la Nuit et comporter au moins l'un des aspects suivants : protection et valorisation de l'environnement nocturne, observation du ciel étoilé et économies d'énergie en matière d'éclairage. Une pollution lumineuse croissante : Depuis 1999, le nombre de points lumineux sur le territoire a augmenté de 30 % pour atteindre aujourd'hui un total de 8,7 millions. Agir pour l'environnement souligne que la pollution lumineuse continue à augmenter en moyenne de 5 % par an. Ce phénomène, révélé par les astronomes, se matérialise sous trois formes : le halo lumineux, la lumière éblouissante et la lumière envahissante ou intrusive. La lumière émise par l'éclairage artificiel est ainsi renvoyée par le sol et les bâtiments avant d'être diffusée par les gouttes d'eau, les particules de poussières et les aérosols en suspension dans l'atmosphère. Selon Agir pour l'environnement, l'augmentation de l'éclairage découle notamment d'une perte de l'habitude du noir et d'une crainte de l'obscurité. Philippe Tostain, délégué Energie, Plan solaire et Bâtiments communaux de la ville de Lille, évoque même l'existence d'un mythe du jour éternel. La demande croissante de sécurité de la part des élus et des citoyens, l'effet de mode et l'ignorance des dangers de la pollution lumineuse sont également cités par l'association. De nombreux systèmes d'éclairage seraient aussi inadaptés aux besoins réels : leur rayonnement, orienté vers le ciel, ne diffuserait pas efficacement la lumière sur la zone à éclairer. Les luminaires peuvent également se caractériser par une puissance trop forte et une durée de fonctionnement mal adaptée à la fréquentation des espaces concernés. Les effets de la pollution lumineuse : La pollution lumineuse nuit à la biodiversité nocturne en perturbant faune et flore. L'ANPCEN souligne que l'absence d'alternance entre le jour et la nuit conduit par exemple le coq et le merle à chanter à trois heures du matin. Elle perturbe aussi les voyages des oiseaux migrateurs. Enfin, la pollution lumineuse entraîne un dérèglement de la photosynthèse. Et que dire de ses répercussions économiques ? L'éclairage public, qui génère 4 % des émissions de gaz à effet de serre en France, représente pour les communes 23 % de la facture globale d'énergie et 38 % de la facture d'électricité. Selon l'ADEME et EDF, les communes pourraient économiser 30 à 40 % d'énergie si les les installations étaient de meilleure qualité et avec une puissance plus appropriée. Le projet de loi Grenelle 2 : Le projet de loi Grenelle 2, qui sera débattu la semaine prochaine au Sénat, comprendra des prescriptions sur les flux lumineux et les conditions d'implantation des luminaires. Le texte intégrera notamment l'éclairage commercial. Ces recommandations pourront être adaptées localement par les préfets. Le contrôle de leur application sera confié aux maires, sauf pour l'éclairage municipal qui relèvera de l'Etat. Le site de l'événement : http://www.jourdelanuit.fr/
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