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Après la forêt, l'eau, et les politiques foncières d'habitat, la quatrième séance du séminaire « l'Art de gouverner les transitions » organisée le 26 mai 2023 prenait pour objet d'étude la transition énergétique, et plus spécifiquement les conditions de sa territorialisation.
Alexis Monteil-Gutel a synthétisé les enjeux de la discussion sur son compte Linkedin :
"Gouverner la #transition énergétique ne peut se résumer qu'à des choix collectifs de filières, de processus et de normes, ce qui reste pourtant encore aujourd'hui l'approche à l'œuvre dans la préparation des politiques énergie climat nationales (stratégie nationale bas carbone et programmation pluriannuelle de l'énergie), malgré des outils innovants de concertation et de planification (Grenelle de l'Environnement, Débat national sur la transition énergétique en 2012, Convention citoyenne pour le Climat en 2019).
La discussion met en avant trois leviers pour accélérer cette transition énergétique :
1) une autre écoute des citoyens (mais aussi des élu-es de terrain), permettant à la fois de partir des aspirations individuelles et collectives, mais aussi des contestations, pour travailler à la construction de récits engageants et inspirants. Tout en allant vers tous les publics, participant aussi à redynamiser la démocratie locale. Le décalage est par exemple notable sur l'acte 1 du plan de sobriété l'hiver passé : un plan de chasse au gaspillage faiblement accompagné au plus près des bassins de vie, qui a atteint ses objectifs pour l'État, alors que le 1er levier de baisse des consommations d'énergie est la hausse des prix, accroissant la vulnérabilité des ménages précaires ou de certaines filières industrielles.
2) une plus forte politisation du débat énergétique local : la redécouverte de nos liens aux infrastructures énergétiques amène à devoir pouvoir délibérer et arbitrer sur l'aménagement du territoire, mais aussi le niveau d'engagement, de solidarité voire de réciprocité entre territoires. Au-delà des objectifs énergie-climat, construire d'autres grilles d'aide à la décision visant à la maximisation des co-bénéfices est cruciale. Impossible de plaquer un modèle descendant tant les dynamiques et contextes territoriaux sont variés. Le besoin de moyens humains pour animer, former et outiller à construire les cadres de ce débat local (comme avec l'outil Energie Mix du réseau ECLR Occitanie) est aussi flagrant.
3) un besoin de nouveaux outils de dialogue territorial, tant sur les objectifs que sur les moyens. Les outils actuels sont insuffisants pour faire atterrir les politiques énergie-climat nationales sur les territoires (cf le travail Energy Cities dans le cadre du projet européen #NECPlatform) et ne permettent pas un pilotage et un suivi fins des trajectoires. De fait, en filigrane, la discussion réinterroge aussi le rôle de l'Etat, et sa capacité (ou non) à changer de posture et s'inscrire à tous les niveaux dans une logique de co-construction et de #coopération.
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Après la forêt, l'eau, et les politiques foncières d'habitat, la quatrième séance du séminaire « l'Art de gouverner les transitions » organisée le 26 mai 2023 prenait pour objet d'étude la transition énergétique, et plus spécifiquement les conditions de sa territorialisation.
Alexis Monteil-Gutel a synthétisé les enjeux de la discussion sur son compte Linkedin :
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