EN LIGNE
65% des ménages ont opéré des changements de comportements pour faire face à la hausse des prix qui touche le pays depuis l'automne 2021. En particulier, les déplacements ont été réduits, le thermostat a été baissé, la diversité alimentaire amoindrie pour 44% de la population. Effectués sous la contrainte, face à la crise énergétique, et pour réussir à tenir un équilibre financier sur le fil, ces changements se traduisent par une forme de mal-être, et un sentiment de frustration, peu propices à installer des changements de société durables. La crise énergétique n'a pas été l'occasion d'une découverte de pratiques alternatives comme la location d'objet ou des pratiques collaboratives. De manière plus minoritaire (21%), quelques reports vers des mobilités douces ont été mis en œuvre par des publics plus aisés, avec des possibilités de perdurer. Les changements observés pour l'instant, surtout subis et mus par la contrainte, semblent donc peu propices à une société organisée autour du paradigme de la sobriété. Accessibilité des infrastructures, information simple et accessible (choix éclairé), valorisation des bénéfices pour les individus (santé, qualité de vie), et équité des efforts sont des leviers plus favorables aux bifurcations.
Parmi les conclusions, ce cahier de recherche met en exergue les éléments suivants :
"La crise énergétique, seule, ne semble pas de nature à opérer des changements de mode de vie durables et compatibles avec les enjeux de changement climatique. Opérés à court terme par les ménages dans l'urgence, suite à la hausse des prix de l'énergie, les arbitrages sont surtout contraints et générateurs de mal-être. Pour enclencher des changements de mode de vie pérennes des ménages, de nature à répondre aux enjeux climatiques et énergétiques, les sciences sociales ont mis en évidence différentes dimensions:
- La présence d'infrastructures exerce un effet entraînant sur les usages.
- Pour que des bifurcations de modes de vie s'opèrent, il faut également que les ménages soient convaincus des bénéfices associés
- Les ménages ont également besoin de connaître de manière simple et accessible, l'impact concret des bonnes pratiques pour eux-mêmes, leurs proches, sur l'environnement, ainsi que sur leur budget, pour décider de leurs pratiques (choix éclairé).
- Un certain niveau d'espoir constructif, à un niveau plus sociétal, a aussi des effets positifs sur la mise en place de comportements plus durables.
- Enfin, l'enjeu de l'équité et de la participation de tous à ces changements est un pré-requis incontournable."
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65% des ménages ont opéré des changements de comportements pour faire face à la hausse des prix qui touche le pays depuis l'automne 2021. En particulier, les déplacements ont été réduits, le thermostat a été baissé, la diversité alimentaire amoindrie pour 44% de la population. Effectués sous la contrainte, face à la crise énergétique, et pour réussir à tenir un équilibre financier sur le fil, ces changements se traduisent par une forme ...
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