"France Sur le site de ""Actu-environnement"" (dont la Newsletter vient de sortir) http://www.actu-environnement.com/ae/articles/valorisation_dechet_biogaz/IKOS_GAS.php4 VALORISER LE BIOGAZ ISSU DE LA METHANISATION DES ORDURES MENAGERES ET DECHETS INDUSTRIELS BANALS Publié le 24/08/2005 Alors que la France est en retard dans la valorisation du biogaz par rapport à l'Allemagne, la Belgique ou bien l'Espagne, G.A.S. Environnement, le spécialiste dans la valorisation des biogaz, s'est associé à IKOS Environnement, PME Normande familiale et indépendante, pour produire de l'énergie électrique et thermique à partir de biogaz venant d'un Centre de Valorisation des Déchets. Avec son Centre de Valorisation des Déchets (CVD) de Fresnoy-Folny en Seine-Maritime (76) ouvert en 1997, la société IKOS Environnement propose des services de gestion des déchets aux collectivités locales et aux industriels : CET de classe 2 et 3, centre de tri, plateforme de regroupement et plateforme de compostage. Le CVD traite 70.000 tonnes de déchets par an. La société IKOS Environnement travaille également depuis 10 ans à la modernisation du métier du stockage. Le CVD propose désormais un processus de traitement des déchets ménagers et assimilés par méthanisation en cellule. La méthanisation des déchets est un procédé biologique de dégradation de la matière organique par des micro-organismes. Naissant de cette décomposition, le biogaz de décharge est essentiellement composé d'azote et surtout de méthane (55%), gaz explosif, dangereux. De plus, il est gaz à effet de serre 21 fois plus de que le dioxyde de carbone. Dans les centres de traitements classiques, le biogaz est simplement brûlé grâce à une torchère. Au contraire, Le procédé mis en place par IKOS Environnement et G.A.S.Environnement a donc un double intérêt : il permet de stabiliser les déchets ménagers résiduels et d'optimiser la valorisation avec la valorisation énergétique du biogaz. Encore à l'état de site pilote, le CVD permet déjà de valoriser 65% des OM et DIB et de n'obtenir que 35% de déchets, dès lors considérés ultimes. La valorisation énergétique assurée par le centre de méthanisation permet également de passer de l'appellation CET 2 (Centre d'Enfouissement Technique) à celle de CSDU 2 (Centre de Stockage des Déchets Ultimes). En effet selon l'article L 541-1 du Code de l'Environnement, le déchet ultime est défini comme un déchet, résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. Ultime, le déchet est stocké dans un CSDU. L'ancienne appellation de CET, perdure pour le stockage des déchets dont la valorisation n'est pas encore viable Techniquement ou économiquement. L'industrialisation du procédé actuellement en cours de demande d'autorisation de construction, devrait présenter un rendement de 80% pour seulement 20% de déchets ultimes. Le procédé par méthanisation en cellule breveté se déroule en 3 étapes. Pré-traitement des déchets Le prétraitement permet notamment de contrôler les déchets entrants, de trier les déchets valorisables mal orientés et d'optimiser les déchets pour la méthanisation. Un soin tout particulier est apporté à la limitation des émissions de poussières. Méthanisation en cellule des déchets La technique fonctionnant sur un cycle de 3,5 ans consiste en un traitement biologique assuré par remplissage, décomposition biologique puis évacuation et contrôle de déchets en cellules (compartiments). Le biogaz est récupéré pendant la phase de décomposition biologique. L'optimisation du processus de dégradation de la matière organique conduit par ailleurs à une production de biogaz supérieure à celle d'un CET classique. Le Moteur à Gaz développé par G.A.S. Environnement Photo : Cogiterra © biogaz est récupéré par IKOS Environnement est acheminé jusqu'au moteur à gaz développé par la société G.A.S Environnement pour entraîner un alternateur et produire de l'électricité. L'électricité est réinjectée dans le réseau EDF. La valorisation énergétique permet ainsi de supprimer les GES émanant du centre d'enfouissement et de produire de l'électricité sans utiliser aucune énergie fossile. D'une puissance de 626 kW (équivalent de 1.200 foyers) le centre assure une production annuelle d'environ 4,5 à 5,0 millions de kWh. Quant à la chaleur produite, elle est également réutilisée (cogénération) pour les besoins du site et notamment pour l'alimentation du procédé de méthanisation. Dès le premier mois suivant sa mise en route, la disponibilité de l'installation a atteint 91,5%, indique Xavier Joly, Directeur général de G.A.S Environnement. G.A.S. Environnement se rémunère par la vente d'énergie électrique au réseau électrique, et rémunère IKOS Environnement, exploitant du centre de stockage pour la mise à disposition du biogaz. La valorisation des biogaz apporte une rémunération stable sur 15 ans aux budgets de fonctionnement des collectivités en contrepartie de la mise à disposition des biogaz, ajoute Xavier Joly. Notons toutefois que le procédé est viable pour un centre traitant plus de 50.000 tonnes de déchets par an. Post-valorisation des déchets Après décomposition, les déchets dégradés sont extraits de leur cellule pour subir le déferraillage et le criblage, qui permettent de séparer les déchets ultimes de la fraction fine (matrice terreuse) valorisable. Après maturation et contrôle de ses caractéristiques chimiques, la matrice terreuse est réutilisée comme matière dans différents domaines : remblai pour les Travaux Publics, matériau de couverture de CSDU, réaménagement de sites industriels et CSDU de classe 3. Ce procédé augmente les quantités de sous-produits valorisés comparativement à un centre de stockage traditionnel, indique Paul LHOTELLIER, l'un des dirigeants de la société IKOS Environnement, soulignant encore que l'application de cette technique au centre de stockage de déchets ménagers résiduels augmente la pérennité du site. Par ailleurs, plusieurs techniques respectueuses de l'Environnement sont utilisées pour gérer le site : un rapace captif éloigne rongeurs et oiseaux attirés par les déchets organiques, le traitement des eaux pour l'épuration des rejets industriels est assuré par phytorémédiation (capacité de certaines plantes à fixer ou accumuler les métaux lourds) alors que les camions roulent au colza. Le procédé novateur développé en partenariat par ces deux PME et appuyé financièrement par l'ADEME, la région Haute Normandie et FEDER (UE) ouvre de nouvelles portes pour la modernisation de la gestion des déchets résiduels en France et plus spécifiquement dans les zones à faible densité de population. Pourtant en France, comparativement aux autres pays (Allemagne notamment), le frein à la valorisation du Biogaz reste le faible prix du tarif de rachat de l'électricité par EDF (avec environ 0,3 centime/kw il est le plus bas d'Europe). Pour que la filière Biogaz se développe et devienne financièrement plus intéressante, il reste au citoyen à mieux trier et aux industriels à commercialiser des écoproduits (pot de yaourt en amidon de maïs par exemple) et bien sûr à diminuer la quantité d'emballages des produits : à l'heure actuelle, chaque citoyen européen est responsable, directement ou indirectement, volontairement ou non, de la production de près d'un demi-kilo de déchets d'emballages par jour. D.A & C.S En savoir plus : • IKOS Environnement est une structure familiale et indépendante, elle emploie 400 personnes qui génèrent un chiffre d'affaires annuel de plus de 60 millions d'euros. http://www.ikos.fr • G.A.S. Environnement SA et sa maison mère G.A.S. Energie technologie GmbH capitalisent 20 ans d´expertise dans la valorisation des biogaz. 500 installations de valorisation de biogaz ont déjà été mises en place dans toute l´Europe (Allemagne, Belgique, Norvège, Espagne, etc.…). http://www.gas-environnement.fr "
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