http://www.liberation.fr/actualite/economie/220246.FR.php Le secteur connaît une véritable fièvre à l'instar d'EDF Energies renouvelables, entré hier en Bourse. Par Grégoire BISEAU, François MUSSEAU QUOTIDIEN : jeudi 30 novembre 2006 Hier, il flottait sur la Bourse de Paris comme une vieille odeur de la nouvelle économie de la fin des années 90. Il suffisait d'aller faire un petit tour sur le forum de Boursorama pour retrouver la même excitation fébrile des petits investisseurs, spéculant, cette fois, sur le cours d'introduction en Bourse d'EDF Energies nouvelles (400 salariés et 336 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005), la petite filiale verte de l'ex-monopole public. «Gros appétit». En fin de journée, le cours de l'action de cette grosse start-up de l'éolien et de la biomasse (exploitation de la matière végétale) avait explosé de 20 %. Et ça n'a pas eu l'air d'étonner son patron, Pâris Mouratoglou. «Pendant les road shows, j'ai bien senti qu'il y avait un gros appétit de la part des investisseurs», nous a-t-il confessé hier soir. Sursouscrite plus de 31 fois , cette introduction en Bourse, qui a permis de lever la bagatelle de 500 millions d'euros, a fait souffler un vent d'euphorie sur la Bourse de Paris. L'autre petit spécialiste français de l'éolien, Theolia, a ainsi vu son cours grimper à la mi-journée de 6 %. Et, déjà, au printemps, l'indice Solar de la société Dow Jones, qui regroupe les plus grandes valeurs dans le domaine de l'énergie solaire, avait pour la première fois dépassé la capitalisation cumulée de 15 milliards d'euros. Alors, résolument verte, la Bourse ? L'affaire est en tout cas prise au sérieux. «Les acteurs importants du secteur misent résolument sur les énergies renouvelables, comme l'espagnol Iberdrola, qui va créer le troisième groupe européen d'énergie avec le britannique Scottish Power», commente un courtier cité par l'AFP. En termes de stratégie, Iberdrola n'a rien d'une girouette. Depuis cinq ans, le deuxième groupe électrique espagnol a parié sur les énergies renouvelables, et particulièrement sur celles issues des éoliennes. Sur les quelque 4 000 MW de sa puissance installée en énergies renouvelables, presque l'intégralité (3 914 MW) provient des moulins à vent du groupe et de son partenaire Gamesa. Ce qui fait d'Iberdrola un des acteurs les plus ambitieux. Non seulement sa capacité installée a été multipliée par sept depuis 2001, mais l'entreprise basque a la folie des grandeurs avec des prévisions à 10 000 MW pour 2011, soit presque autant que les objectifs du gouvernement Zapatero pour la même année ! Par son mariage avec Scottish Power, le nouveau groupe deviendrait le leader mondial incontesté de l'éolien. Et, une fois fusionnés, les deux groupes auront une capacité de production installée de 6 000 MW. Système d'aide. Si aujourd'hui produire de l'électricité verte, notamment à partir d'éoliennes, est une affaire rentable, c'est d'abord grâce aux subventions publiques. «C'est le principe même du marché, en Europe comme aux Etats-Unis. Il ne peut exister sans un système d'aides», assure Pâris Mouratoglou. Mais que se passera-t-il dans dix ou quinze ans, lorsque les gouvernements reverront leur copie ? «Pour l'instant, beaucoup de pays, comme la France, sont en retard sur leur objectif de production d'énergie renouvelable. Alors les aides sont plutôt à l'augmentation», poursuit-il. Et, comme un effet domino, la Bourse suit. Logique. Voir aussi : L'aventurier de l'énergie verte Pâris Mouratoglou est à l'origine d'EDF Energies renouvelables. http://www.liberation.fr/actualite/economie/220244.FR.php
[-]
http://www.liberation.fr/actualite/economie/220246.FR.php Le secteur connaît une véritable fièvre à l'instar d'EDF Energies renouvelables, entré hier en Bourse. Par Grégoire BISEAU, François MUSSEAU QUOTIDIEN : jeudi 30 novembre 2006 Hier, il flottait sur la Bourse de Paris comme une vieille odeur de la nouvelle économie de la fin des années 90. Il suffisait d'aller faire un petit tour sur le forum de Boursorama pour retrouver la même excitation ...
[+]